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Communiqué - Manitoba

Le 1er décembre 2008

LA PROVINCE DÉPOSE UNE NOUVELLE LOI QUI AUTORISERAIT L'AMÉ NAGEMENT ET LA PROTECTION DES TERRES TRADITIONNELLES SITUÉES DU CÔTÉ EST DU LAC WINNIPEG

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La loi favoriserait l'avancement de la démarche visant la désignation de l'UNESCO; elle améliorerait la protection et la gestion de la forêt boréale exceptionnelle située du côté est, d'après le ministre de la Conservation

D’après le ministre de la Conservation Stan Struthers, les Premières nations établies du côté est du lac Winnipeg joueraient un rôle majeur dans l’amélioration de la protection, de la gestion et de la mise en valeur des terres traditionnelles, en vertu de la Loi sur l’aménagement des terres traditionnelles situées du côté est et les zones protégées spéciales déposée aujourd’hui.
 
La loi, la première en son genre au Canada, habiliterait les Premières nations à élaborer des plans d’utilisation des terres pour assurer la protection légale provisoire et permanente des terres traditionnelles situées du côté est du lac Winnipeg. Elle ferait en sorte que tout nouveau projet de mise en valeur des zones d’utilisation des terres traditionnelles soit réalisé en collaboration avec les Premières nations et soit conforme au plan d’utilisation des terres. La loi fournirait également un nouvel outil juridique de désignation à titre de zones protégées spéciales des terres situées du côté est du lac Winnipeg.
 
« Cette nouvelle loi nous permettrait de respecter l’engagement que nous avons pris envers les Premières nations du côté est, dans le rapport Promises to Keep (Des promesses à tenir), en créant l’outil juridique nécessaire à la protection des terres qui ont une valeur culturelle et environnementale importante, et en assurant la conformité des activités de protection et de mise en valeur avec les plans d’utilisation des terres élaborés par les Premières nations, dont la Première nation de la rivière Poplar », a déclaré M. Struthers.
 
À l’heure actuelle, seule la Loi sur les parcs provinciaux peut protéger les terres traditionnelles. Comme l’a souligné le ministre, certaines Premières nations ont fait comprendre que ce mode de protection ne répondait pas à leurs besoins uniques. Des éléments importants des plans d’utilisation des terres des Premières nations, dont les  routes hivernales, l’aménagement des lignes de piégeage, la coupe de bois, ainsi que la récolte du riz sauvage et des plantes médicinales doivent être gérés en fonction d’un processus de planification dirigé par les Premières nations, a précisé M. Struthers.
 
« Au nom de la Première nation de la rivière Poplar, nous croyons que cette loi représente un grand pas en avant et qu’elle témoigne du respect de la province pour les territoires traditionnels des Premières nations. Cet outil juridique est important pour la Première nation de la rivière Poplar, alors que nous mettons la dernière main à notre plan d’utilisation des terres. Il garantira l’entière participation des Premières nations du côté est à la planification de l’utilisation des terres situées dans les limites de leurs territoires », a renchéri Russell Lambert, chef de la Première nation de la rivière Poplar.
 
En aidant les Premières nations du côté est à concevoir leurs propres plans d’utilisation de leurs terres traditionnelles et à en assurer la mise en œuvre, la loi soutiendrait également les efforts déployés en faveur de la création d’un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, désignation qui s’appuierait sur l’importance écologique et culturelle de ces zones. Par conséquent, cette loi constitue également un élément important du plan élaboré par le gouvernement provincial afin d’améliorer la protection et l’aménagement de la forêt boréale exceptionnelle située du côté est du lac Winnipeg, a souligné le ministre.
 
« En ce qui a trait à la mise en candidature au titre de site du patrimoine mondial, cette loi et les plans d’utilisation des terres qui en découleront permettront aux gens qui jugent notre candidature de mieux saisir la façon dont on fera l’utilisation et la gestion de ces terres. Le fait de montrer que ces terres sont considérées comme assez importantes pour engendrer l’élaboration de ce genre de loi contribue grandement à prouver à l’UNESCO qu’elles méritent sa désignation, à l’exemple de grands sites comme les pyramides d’Égypte et la grande barrière de corail en Australie », a conclu Sophia Rabliauskas, porte-parole de Pimachiowin Aki, organisme sans but lucratif à la tête de la soumission visant à faire désigner une partie de la forêt boréale enjambant la frontière Manitoba-Ontario à titre de site du patrimoine mondial.
 
Stan Struthers a affirmé que les Premières nations détermineront elles-mêmes si elles souhaitent tirer parti de la Loi sur l’aménagement des terres traditionnelles situées du côté est et les zones protégées spéciales. Il a souligné qu’aucune Première nation ne serait tenue d’utiliser cette loi.
 
Depuis 2004, le gouvernement provincial a achevé ou donné suite à 92 % des recommandations du rapport Promises to Keep.
 
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