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Communiqué - Manitoba

Le 11 juin 2009

LE MINISTRE DE LA CONSERVATION ANNONCE DE NOUVELLES POSSIBILITÉS POUR PROTÉGER LES TERRES TRADITIONNELLES SITUÉES DU CÔTÉ EST DU LAC WINNIPEG



D’après le ministre de la Conservation, M. Stan Struthers, les Premières nations établies du côté est du lac Winnipeg joueront un rôle majeur dans l’amélioration de la protection, de la gestion et de la mise en valeur des terres traditionnelles, en vertu de la Loi sur l’aménagement des terres traditionnelles situées du côté est et les zones protégées spéciales.
 
« En vertu de cette nouvelle loi, les collectivités de la rive est ont maintenant la possibilité d’utiliser cet outil juridique pour planifier l’utilisation de leurs terres traditionnelles et protéger les terres qui ont une valeur culturelle et environnementale importante », a affirmé M. Struthers.
 
Le ministre a précisé que les Premières nations détermineront elles-mêmes si elles souhaitent tirer parti de la Loi sur l’aménagement des terres traditionnelles situées du côté est et les zones protégées spéciales et a souligné qu’aucune Première nation ne sera tenue d’utiliser cette loi.
 
La Loi, la première en son genre au Canada, permet aux Premières nations d’assurer la protection légale provisoire et permanente des terres traditionnelles situées du côté est du lac Winnipeg. Elle fait en sorte que tout nouveau projet de mise en valeur des zones d’utilisation des terres traditionnelles soit réalisé en collaboration avec les Premières nations et soit conforme au plan d’utilisation des terres. L’aménagement de la rive est se poursuit depuis 2000 avec les suggestions des collectivités et des chefs qui ont demandé à jouer un rôle plus actif en ce qui concerne la mise en valeur de leurs zones traditionnelles. La Loi fournit également un nouvel outil juridique pour planifier et désigner à titre de zones protégées spéciales des terres situées du côté est du lac Winnipeg.
 
Depuis sa présentation à l’assemblée législative, la Loi a été renforcée par des amendements demandés par les Premières nations. Ces amendements auront pour effet de raffermir l'accord du grand conseil des chefs Wabanong Nakaygum Okimawin (mots cris et ojibway désignant la gouvernance du côté est du lac) en garantissant des négociations entre gouvernements pour toute question de protection et d'aménagement des terres découlant de la Loi. La Loi permettra à la Province d'élaborer des règlements en matière d’aménagement et de protection avec la participation et l'approbation des Premières nations, tel qu'il a été convenu dans l'accord.
 
« En respectant cet engagement, la Loi assurera la conformité des activités de protection et de mise en valeur avec les plans d’utilisation des terres élaborés par les Premières nations », a déclaré M. Eric Robinson, ministre de la Culture, du Patrimoine, du Tourisme et du Sport, et ministre par intérim des Affaires autochtones et du Nord.

 
À l’heure actuelle, seules des lois conçues à des fins particulières telles que la création de parcs peuvent protéger les terres traditionnelles. Comme l’a souligné le ministre, certaines Premières nations ont fait comprendre que ce mode de protection ne répondait pas à leurs besoins uniques. Des éléments importants des plans d’utilisation des terres des Premières nations, dont les routes hivernales, l’aménagement des lignes de piégeage, la coupe de bois, ainsi que la récolte du riz sauvage et des plantes médicinales doivent être gérés en fonction d’un processus de planification dirigé par les Premières nations, a précisé M. Struthers.
 
« La Première nation de la rivière Poplar est prête à appuyer et à approuver le Projet de loi 6 qui cadre bien avec nos plans, a déclaré M. Russell Lambert, chef de la Première nation de la rivière Poplar. Chaque nation du côté est a le droit de donner ou non son appui à ce projet de loi. Nous ne sommes pas en mesure de faire des commentaires sur ce que les autres Premières nations font ou de nous mêler des discussions qu'elles poursuivent avec le gouvernement du Manitoba. Notre collectivité n’abandonnera pas ses objectifs de protéger des terres, que nous considérons comme notre territoire traditionnel, contre la mise en valeur, et de mettre en œuvre notre plan de gestion des terres, .
 
En aidant les Premières nations du côté est à concevoir et à mettre en œuvre leurs propres plans d’utilisation de leurs terres traditionnelles, la loi soutiendrait également les efforts déployés en faveur de la création d’un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, désignation qui s’appuierait sur l’importance écologique et culturelle de cette zone. Par conséquent, cette loi constitue également un élément important du plan élaboré par le gouvernement provincial afin d’améliorer la protection et l’aménagement de la forêt boréale exceptionnelle située du côté est du lac Winnipeg, a souligné le ministre.
 
Selon M. Gord Jones, chef de projet pour Pimachiowin Aki, l’organisme sans but lucratif en tête des efforts en vue de désigner une partie de la forêt boréale chevauchant la frontière entre le Manitoba et l'Ontario à titre de site du patrimoine mondial, la Loi cadre bien avec les objectifs de l’organisme.
 
« Cette nouvelle loi offre un moyen aux Premières nations d’avoir la capacité juridique de créer des plans d’utilisation des terres de leur zone traditionnelle. La nomination à titre de site du patrimoine mondial sera renforcée et tiendra compte de ces plans d'utilisation des terres. Par conséquent, le fait que la Loi reconnaisse ces plans nous aidera à démontrer à l’UNESCO notre engagement à préserver les valeurs naturelles et culturelles de la région. Et cela aura pour effet de soutenir notre nomination », a ajouté M. Jones.
 
En 2004, la Table ronde sur l’aménagement de la rive est du lac Winnipeg et le conseil de Premières nations ont publié un rapport, Promise To Keep, contenant près de 100 recommandations. Depuis 2004, le gouvernement provincial a mis en œuvre 97 % des recommandations du rapport ou a pris des décisions à leur égard, a conclu M. Struthers.
 
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