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Communiqué - Manitoba

Le 6 avril 2020

Les premiers ministres provinciaux appuient l'initiative d'emprunt au nom des provinces proposée par le Manitoba

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Nous devons combattre cette pandémie ensemble et sortir de cette lutte plus forts et plus unis que jamais, estime le premier ministre

Récemment, le gouvernement du Manitoba a proposé que le gouvernement fédéral emprunte des fonds au nom des gouvernements provinciaux et prête ensuite cet argent aux provinces dans le cadre d’une réponse financière collective à la crise de la COVID-19. Le premier ministre du Manitoba, M. Brian Pallister, a annoncé aujourd’hui que l’ensemble des premiers ministres provinciaux ont exprimé leur appui à cette proposition dans une lettre qu’ils ont adressée au premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau.

« Je suis heureux que tous mes homologues appuient la présentation immédiate au gouvernement fédéral de cette initiative d’emprunt au nom des provinces, a déclaré M. Pallister. Toutes les provinces devront assumer de nouvelles dettes s’élevant à plusieurs milliards de dollars pour payer les soins de santé et les programmes de relance économique. L’initiative proposée permettrait à Ottawa de contribuer de façon judicieuse dès maintenant à réduire les coûts pour l’ensemble des provinces. »

M. Pallister a proposé au gouvernement fédéral de créer de toute urgence un organisme de crédit permanent qui emprunterait des fonds au nom des provinces et qui prêterait ensuite l’argent à ces dernières selon les mêmes conditions. Par l’entremise de la Banque du Canada, Ottawa peut emprunter des fonds sur les marchés financiers internationaux à un taux moins élevé que celui dont les provinces peuvent se prévaloir. Le gouvernement fédéral permettrait ainsi aux provinces d’économiser des centaines de millions de dollars qui pourraient être réaffectés aux soins de santé et aux mesures de relance économique. Selon l’alinéa 18c) de la Loi sur la Banque du Canada, la Banque peut acheter et vendre des valeurs ou titres émis ou garantis par le Canada ou une province.

Comme le précise la lettre du 26 mars 2020 du premier ministre Pallister, la pandémie de COVID-19 vient compromettre la capacité d’emprunt essentielle des provinces dans de nombreuses régions du pays. Le crédit limité auquel les provinces et les territoires ont accès est généralement disponible à des taux bien plus élevés que ceux consentis au gouvernement fédéral. En conséquence, des milliards de dollars devront être consacrés au service de la dette plutôt qu’aux soins de santé et aux autres services essentiels de première ligne, a souligné le premier ministre.

Le Business Council of Manitoba a également écrit à M. Trudeau pour exprimer son soutien à l’initiative manitobaine.

« La solution proposée permettrait d’accroître les liquidités et offrirait une souplesse accrue pendant la crise, tout en permettant aux provinces d’optimiser l’utilisation de leurs ressources financières au cours de la période de reprise et des années subséquentes, a déclaré M. Bram Strain, président-directeur général du Business Council of Manitoba. Une telle mesure uniformise véritablement les règles du jeu pour l’ensemble des provinces et des territoires et jettera des bases qui nous rendront plus forts pour avancer ensemble à l’avenir. »

Sur le plan financier, le Manitoba et les autres provinces se heurteront à un mur lorsque ces administrations devront emprunter des montants de loin supérieurs à toutes les dettes qu’elles ont pu contracter par le passé, a déclaré M. Pallister. Tous les gouvernements se faisant concurrence pour les mêmes fonds, les emprunts fédéraux au nom des provinces pourront nous donner accès à plus de liquidités sur les marchés obligataires, à un coût moins élevé que celui que doivent assumer les provinces qui empruntent seules, a-t-il ajouté.

Cette année seulement, le Manitoba s’attend à ce que ses besoins en emprunts atteignent 10 milliards de dollars, a déclaré M. Pallister. Ces emprunts sont nécessaires pour couvrir les dépenses que nous devons engager pour soutenir les familles ainsi que les coûts des services de santé de première ligne liés à la COVID-19. Nous avons aussi besoin de ces fonds pour combler les écarts créés par les baisses de revenus et les reports de paiement imputables au déclin actuel de l’activité économique, ainsi que pour couvrir les dépenses courantes du gouvernement, a-t-il ajouté. Si le Manitoba pouvait économiser 1,5 % de ces coûts d’emprunt, cela se traduirait par des économies annuelles de 150 millions de dollars qui pourraient être réinvesties dans les soins de santé. Au cours de la période de 30 ans couverte par ces obligations, les économies pour les Manitobains atteindraient plus de 4 milliards de dollars pour les seuls emprunts réalisés cette année, a déclaré le premier ministre. Pour l’ensemble des provinces et des territoires du Canada, ces économies pourraient facilement totaliser plus de 100 milliards de dollars.

« Le gouvernement fédéral a fait preuve d’innovation et de réactivité dans sa réponse aux retombées de la COVID-19 au nom des Canadiens, a déclaré M. Pallister. Face à la situation de plus en plus urgente à laquelle nous faisons face, le Canada, les provinces et les territoires ont là une nouvelle occasion de faire preuve d’esprit d’équipe pour lutter ensemble contre cette pandémie, comme nous le faisons ici même au Manitoba, avec tous nos partenaires, pour faire en sorte que nous ressortions tous de cette pandémie plus forts et plus unis que jamais. »

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Cliquez ici pour consulter la lettre du premier ministre Pallister au premier ministre Justin Trudeau (en anglais seulement)

Cliquez ici pour consulter la lettre du Conseil de la fédération au premier ministre Justin Trudeau (Le français suit l’anglais.)