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Communiqué - Manitoba

Le 5 octobre 2018

Le Manitoba exhorte Ottawa à soutenir l'agriculture et à favoriser la croissance économique en laissant tomber la taxe sur le carbone



Le gouvernement du Manitoba appelle le gouvernement fédéral à respecter tous les Manitobains et le Plan vert et climatique du Manitoba en n’imposant pas une nouvelle taxe fédérale sur le carbone dont ils ne veulent pas, ont déclaré aujourd’hui le premier ministre Brian Pallister, le ministre de l’Agriculture Ralph Eichler, et le ministre de la Croissance, de l’Entreprise et du Commerce Blaine Pedersen, en faisant remarquer que cela nuira au secteur agricole et aux autres grandes industries créatrices d’emplois.

« Notre Plan du Manitoba prévoit des mesures pour protéger notre croissance économique et nos emplois, a indiqué M. Pallister. Nous avons pris des mesures considérables pour réduire au minimum les risques inhérents à la compétitivité d’industries vitales à notre province, et il est important que le gouvernement fédéral n’impose pas de taxe sur le carbone à ces industries et à l’ensemble des Manitobains. »

« L’agriculture est un pilier de l’économie manitobaine, a précisé M. Eichler. Les producteurs sont des preneurs de prix sur les marchés intérieurs et internationaux. Toute incertitude prolongée, de pair avec l’augmentation des coûts prévue dans le plan fédéral de taxe sur le carbone, pourrait avoir des conséquences désastreuses. Il est à souhaiter que le gouvernement fédéral reconnaisse que son plan ne convient pas aux producteurs du Manitoba. »

« Les grands émetteurs industriels ne devraient pas voir leur compétitivité affectée et se faire menacer par le gouvernement fédéral, a poursuivi M. Pedersen. Notre Plan du Manitoba veillait à ce que la croissance économique ne soit pas mise en péril dans notre province. Il est temps que le gouvernement fédéral réalise que son plan ne convient pas à l’économie du Manitoba. »

Le Plan du Manitoba proposait un système de tarification du carbone fondé sur le rendement que des sociétés présentes dans la province avaient recommandé au gouvernement. Les sociétés auraient eu à payer une taxe sur le carbone pour le niveau d’émissions excédant une norme désignée. Les installations qui émettent moins d’émissions auraient reçu un crédit pour chaque tonne de moins que la norme. Le Manitoba aurait aussi travaillé de concert avec ces industries pour réduire les émissions à une échelle pratique et valable. Les répercussions économiques sur les grands émetteurs auraient été moindres et ils auraient tiré avantage de la réduction de leurs émissions globales.

En vertu du Plan du Manitoba, les exploitants agricoles ne paieraient pas de taxe sur le carbone pour le carburant utilisé à des fins agricoles. Le coût des carburants colorés n’aurait pas augmenté après l’imposition de toute taxe sur le carbone s’appliquant au diesel ou à l’essence au niveau du tarif de gros, de la distribution et de la vente à la pompe. De plus, les émissions d’origine agricole n’auraient pas été visées par les réductions directes dans le secteur au moyen de la taxe sur le carbone ou de tout autre procédé prévu dans le Plan du Manitoba. Le Plan prévoyait aussi une exemption s’appliquant à l’huile de chauffage et aux exploitations agricoles.

Le premier ministre a réitéré que le gouvernement du Manitoba a rejeté la taxe fédérale sur le carbone parce qu’il n’a obtenu aucune assurance qu’une taxe croissante sur le carbone ne serait pas imposée en sus de la taxe du Manitoba.

Le premier ministre a également précisé que le gouvernement fédéral devrait tenir compte de la diversité de l’économie canadienne et de la reprise de l’économie du Manitoba en prenant sa décision.

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