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Communiqué - Manitoba

Le 26 novembre 2018

Le Manitoba approuve l'usage de l'olanzapine par les travailleurs paramédicaux pour le traitement des consommateurs de méthamphétamine

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Le médicament antipsychotique réduira les risques de psychose chez les consommateurs

Un nouveau protocole de médicaments permettra aux travailleurs paramédicaux d’administrer de l’olanzapine aux personnes agitées ayant consommé de la méthamphétamine et étant à risque de développer un épisode psychotique. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministre de la Santé, des Aînés et de la Vie active, M. Cameron Friesen.

« Les travailleurs paramédicaux voient de leurs propres yeux la manière dont le comportement d’une personne peut changer rapidement lorsqu’elle consomme de la méthamphétamine, a déclaré M. Friesen. En accordant aux travailleurs paramédicaux la capacité d’administrer de l’olanzapine, nous leur donnons un autre moyen pour protéger leurs patients, se protéger eux-mêmes et protéger les autres. »

Le nouveau protocole de médicaments, approuvé par le comité consultatif provincial sur les services d’urgences médicales et le transport médical des patients, entrera en vigueur en début décembre. L’olanzapine, un médicament antipsychotique, est déjà utilisée dans divers cadres cliniques. Le médicament aide à atténuer ou à prévenir la gravité et la durée de symptômes, comme l’agitation, chez les consommateurs de méthamphétamine.

« Les travailleurs paramédicaux sont souvent les premiers arrivés sur place, a affirmé Mme Helen Clark, chef de l’exploitation des services d’intervention d’urgence et chef des services paramédicaux de Soins communs. En ayant l’option d’utiliser l’olanzapine, les travailleurs médicaux pourront réduire l’agitation des patients, leur risque de psychose et leur risque de se blesser eux-mêmes ou encore de blesser les autres. »

Le Manitoba est la première province au Canada à approuver l’utilisation de l’olanzapine par les travailleurs paramédicaux, qui l’administreront sous forme de comprimés à dissolution orale aux patients consentant après consultation d’un superviseur. Cette pratique est actuellement utilisée en Australie et en Nouvelle-Zélande.

« La consommation de méthamphétamine et les épisodes de psychose et d’agression qui y sont associés suscitant une inquiétude croissante, nous nous trouvons dans une situation où il est crucial d’agir, a souligné Dre Ginette Poulin, directrice médicale de la Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances. Ce protocole élargi jouera un rôle important dans l’intervention contre les effets dévastateurs liés à la consommation de méthamphétamine et fournira aux premiers répondants les outils nécessaires pour soutenir les patients en détresse de manière sécuritaire. »

La décision quant à l’inclusion de l’utilisation de l’olanzapine a été saluée par la Paramedic Association of Manitoba, qui représente tous les praticiens préhospitaliers autorisés de la province.

« Nous sommes heureux de voir que les travailleurs paramédicaux de la province pourront administrer de l’olanzapine dans les cas connus ou soupçonnés de consommation de méthamphétamine, s’est réjoui M. Brent Bekiaris, président de la Paramedic Association of Manitoba. Ces patients peuvent rapidement développer de la paranoïa et présenter un comportement violent, même en cours d’évaluation, des options de traitement additionnelles sont donc requises. »

Le recours à l’olanzapine est la dernière mesure d’une liste croissante d’initiatives annoncées par le gouvernement du Manitoba afin de lutter contre les niveaux en hausse de consommation de drogues. Ces initiatives comprennent l’ouverture de cinq cliniques d’accès rapide aux traitements des dépendances dans la province, qui ont traité près de 400 personnes depuis l’ouverture du premier emplacement à la fin août.

Des lits additionnels en santé mentale et en traitement des femmes ont été ouverts au Centre des sciences de la santé et au centre de la Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances au centre-ville de Winnipeg, respectivement. Le gouvernement a aussi lancé une demande de propositions auprès des centres de traitement en établissement situés au Manitoba en vue du traitement de personnes ayant des problèmes coexistants de santé mentale et de toxicomanie, qui seraient autrement envoyées à l’extérieur de la province pour obtenir des soins.

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