Le 8 janvier 2020
La Province lance une nouvelle obligation à impact social pour aider les Manitobains à cesser de fumer
– – –Ce premier partenariat du genre améliorera la santé des gens et réduira l'impact du tabagisme sur le système de santé, indique le ministre de la Santé, des Aînés et de la Vie active
Le gouvernement du Manitoba lance ce qu’il croit être la toute première obligation à impact social pour aider les gens à cesser de fumer dans le monde, a annoncé aujourd’hui le ministre de la Santé, des Aînés et de la Vie active Cameron Friesen.
« Nous savons qu’environ 160 000 Manitobains fument actuellement, ce qui a des effets nocifs sur leur santé et celle de leur entourage, a déclaré M. Friesen. Cette nouvelle obligation à impact social aidera davantage de Manitobains à renoncer au tabac et à vivre plus sainement, ce qui engendra des économies pour le système de santé qui pourra ainsi investir pour améliorer davantage les soins. »
Une obligation à impact social est un instrument de politique sociale novateur qui réunit le gouvernement, le secteur privé, les organismes sans but lucratif et d’autres intervenants à adopter des solutions efficaces axées sur la prévention. Les programmes sont d’abord financés par le secteur privé, qui est remboursé s’ils permettent de réaliser les avantages sociaux et les économies escomptés. Ce genre de programmes donne la possibilité au gouvernement d’explorer d’autres solutions innovantes sans risque financier, en se donnant comme but ultime d’obtenir de meilleurs résultats pour les Manitobains.
Dans ce cas ci, le gouvernement du Manitoba s’associera avec Pharmaprix (Shoppers Drug Mart) et l’organisme Pharmacists Manitoba à un projet d’obligation à impact social pour aider les gens à cesser de fumer à compter d’avril. Dans le cadre de ce projet, Pharmaprix investira 2 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour financer des activités favorisant le renoncement au tabac comprenant des services de consultation et des thérapies de substitution de la nicotine. Des études indiquent que ces formes de traitement peuvent faire augmenter jusqu’à 40 % les chances de renoncement au tabac à long terme, en plus de réduire les frais hospitaliers, pharmaceutiques et médicaux.
L’objectif de l’obligation est d’inscrire sur une période de trois ans jusqu’à 4 500 fumeurs choisis en fonction de leur volonté d’abandonner le tabac, en veillant à ce qu’au moins 12 % d’entre eux cessent de fumer grâce au soutien de plus de 500 pharmaciens du Manitoba ayant suivi une formation sur le renoncement au tabac. En augmentant le nombre de Manitobains qui ont cessé de fumer, on pourrait faire économiser à la Province plus d’un million de dollars par an en réduction des dépenses de santé, a indiqué M. Friesen.
Les mesures de réussite seront fondées sur le nombre de personnes participant à une évaluation initiale faite par un pharmacien dûment formé, sur le nombre de personnes qui auront cessé de fumer pendant au moins 12 mois, et sur le nombre de personnes qui continueront de s’abstenir de nicotine après 24 mois. Si les résultats atteignent ou dépassent les attentes, la société recevra jusqu’à 2,12 millions de dollars.
« Les risques pour la santé associés au tabagisme sont parmi les plus coûteux et les plus évitables. Les pharmaciens de Pharmaprix sont formés pour soutenir les patients tout au long de leur cheminement, en leur fournissant des conseils et en utilisant différentes approches fondées sur les besoins individuels », a expliqué Jeff Leger, le président de Pharmaprix. « Nous avons confiance en ce nouveau programme collaboratif et en notre capacité à travailler avec les patients, le gouvernement du Manitoba et l’organisme Pharmacists Manitoba pour améliorer la santé dans notre province. »
Toute personne de plus de 18 ans est admissible et peut demander aux pharmacies participantes de se soumettre à l’évaluation initiale. Le programme visera d’abord les régions sanitaires où les taux de tabagisme sont les plus élevés : Nord (33 %), Entre les Lacs et Est (23 %) et Prairie Mountain (22 %).
Le taux de tabagisme à la grandeur de la province est de 14,5 %, ce qui est légèrement en dessous de la moyenne canadienne, qui s’établit à 15,1 %.
« Les pharmaciens travaillent chaque jour sans relâche pour faire une différence dans la vie des patients et ce projet fournit une nouvelle occasion de faire valoir la contribution positive de nos membres pour améliorer les soins de santé apportés aux familles manitobaines, a signalé Pawandeep Sidhu, présidente du conseil d’administration de Pharmacists Manitoba. Une obligation à impact social pour aider les personnes à cesser de fumer aura un effet positif sur un grand nombre de Manitobains et nous sommes emballés à l’idée de collaborer avec le gouvernement à la mise en œuvre de ce nouveau programme. »
Un rapport commandé par Santé Manitoba en 2015 a établi que les maladies liées directement au tabagisme coûtent au système de santé de la province environ 244 millions de dollars par an.
Ceci marque la deuxième obligation à impact social du Manitoba. L'an dernier, le gouvernement du Manitoba s’est associé avec la Régie des services à l’enfant et à la famille des Premières nations du sud du Manitoba et Wiijii’idiwag Ikwewag, un fournisseur de services de doulas autochtones, dans le cadre d’un projet pilote de deux ans visant à jumeler des mères autochtones à risque à des doulas.
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