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Communiqué - Manitoba

Le 15 décembre 2020

Le gouvernement manitobain facilite l'accès à la naloxone

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L'amélioration du système permettra de mieux protéger les Manitobains et de faciliter l'accès aux médicaments d'ordonnance pour traiter les problèmes de consommation d'opioïdes, annonce le ministre de la Santé, des Aînés et de la Vie active

Le gouvernement manitobain apporte des modifications législatives à la classification de la naloxone afin d’éliminer les obstacles à l’accessibilité de ce médicament susceptible de sauver des vies et de réduire le risque de décès dus à une surdose d’opioïdes, a annoncé aujourd’hui le ministre de la Santé, des Aînés et de la Vie active, M. Cameron Friesen.

« Nous savons que l’accès à la naloxone peut aider les gens à survivre à une surdose d’opioïdes, c’est pourquoi nous avons lancé un programme de distribution de naloxone à emporter en 2017, et que nous continuons à améliorer le programme depuis, afin de faciliter l’accès à la naloxone, explique M. Friesen. Cette modification législative autorisera les fournisseurs de services sociaux de première ligne à distribuer des trousses aux personnes qui en ont besoin. Elles autoriseront également la vente de ces trousses chez certains détaillants afin d’accroître l’accès à ce médicament, ce qui nous aidera à protéger les Manitobains et les Manitobaines de décès liés aux surdoses d’opioïdes. »

Le ministre souligne aussi que faciliter l’accès à ce médicament diminuera la stigmatisation et encouragera les personnes à obtenir de la naloxone lorsqu’elles en ont besoin.

Actuellement, la naloxone figure dans la liste de l’Annexe II des médicaments du Manitoba, ce qui signifie qu’elle ne nécessite pas d’ordonnance, mais qu’elle doit être distribuée par un fournisseur de soins de santé et qu’elle ne peut être vendue qu’en pharmacie.

Comme elle ne figurera plus dans cette annexe, la naloxone pourra être utilisée et vendue sans la supervision d’un professionnel de la santé. Elle pourra aussi être vendue par différents détaillants et disposée sur les tablettes, plutôt que derrière le comptoir. Le Manitoba sera la quatrième province à retirer la naloxone de la liste de médicaments visés par une annexe, se ralliant ainsi à la Colombie-Britannique, à l’Alberta et à la Saskatchewan.

« Nous sommes heureux de ces progrès. Ils correspondent à notre mission, c’est-à-dire préserver la santé et le bien-être de la population manitobaine en garantissant et en encourageant une pratique de la pharmacie sécuritaire, progressive et centrée sur le patient, déclare Wendy Clark, présidente de l’Ordre des pharmaciens du Manitoba. Lorsqu’elle est utilisée adéquatement, la naloxone peut sauver des vies. Et votre pharmacien peut vous aider, vous conseiller et vous apprendre à l’utiliser. »

La naloxone est utilisée comme antidote en cas de surdose d’opioïdes. Elle annule temporairement le ralentissement de la respiration, un effet potentiellement mortel d’une surdose d’opioïdes. Le gouvernement a doublé le nombre de trousses de naloxone en juin dernier dans le cadre de sa riposte à la COVID-19. En novembre, le programme de distribution de naloxone à emporter comptait 125 sites de distribution autorisés dans les 5 régions sanitaires et 29 communautés de Premières Nations. Au cours des 11 premiers mois de 2020, ces sites ont reçu 5 635 trousses.

« Retirer la naloxone de la liste permet aux Manitobains d’obtenir ce médicament essentiel pour sauver des vies. Accroître son accessibilité est une autre étape de notre réponse à la crise des opioïdes qui touche tant de personnes proches de nous, souligne Dre Ginette Poulin, directrice médicale de la Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances. Lorsque la naloxone est utilisée dans le cadre d’une stratégie dotée d’options de traitement à plus long terme, comme les traitements par agonistes opioïdes, dont la Suboxone, elle joue un rôle important dans la gestion des problèmes de consommation d’opioïdes. »

Le ministre a également souligné le fait que cette modification législative va dans le sens de la recommandation du rapport de VIRGO (Improving Access and Co-ordination of Mental Health and Addictions Services: A Provincial Strategy for all Manitobans) concernant l’augmentation de la capacité de services de réduction des effets nocifs et la mise en place d’un programme provincial de distribution de naloxone mieux coordonné.

Le gouvernement manitobain a récemment adopté une loi qui permet à la Province de participer à des recours collectifs contre les fabricants d’opioïdes.

La Loi sur le recouvrement du montant des dommages-intérêts et du coût des soins de santé imputables aux opioïdes, adoptée le 3 décembre dernier, permet à la Province de se joindre au recours collectif lancé par la Colombie-Britannique en août 2018 afin d’obtenir réparation dans la foulée de la faillite de Purdue Pharma. La poursuite désigne plus de 40 fabricants, grossistes et distributeurs d’opioïdes au Canada.

La Loi poursuit dans la lancée des investissements récents dans la prévention, le soutien et le rétablissement, qui portent une attention particulière aux enfants et aux jeunes et qui tiennent compte des recommandations formulées dans plusieurs rapports, dont ceux de VIRGO, du groupe de travail sur les drogues illicites et de la Community Wellness and Public Safety Alliance.

Ces modifications législatives s’accompagnent également d’investissements dans les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances au Manitoba, dont l’injection de 42 millions de dollars dans de nouveaux programmes et services depuis l’automne dernier.

Pour plus amples renseignements sur le rapport de VIRGO, rendez-vous au www.gov.mb.ca/health/mha/strategy.fr.html (rapport en anglais seulement).

 

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