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LA PROVINCE PUBLIE LES PRÉVISIONS DE FÉVRIER SUR LES RISQUES D'INONDATION

Selon les prévisions d’inondations printanières de 2014 du Centre de prévision des régimes fluviaux du ministère de l’Infrastructure et des Transports, les risques de crues devraient être moyens ou inférieurs à la moyenne dans la plupart des régions ce printemps, à condition qu’il n’ait pas de précipitations additionnelles importantes d’ici la fonte printanière. Ces prévisions reposent essentiellement sur deux faits : le niveau d’humidité des sols a été proche de la normale au moment du gel automnal, et la teneur en eau de la neige est actuellement proche de la normale.

Quant à la profondeur de la neige cet hiver, les niveaux sont à peu près normaux ou supérieurs à la normale dans un grand nombre de régions de la province, ainsi qu’en Saskatchewan et en Dakota du Nord, à l’exception des portions américaines et canadiennes du bassin de la rivière Rouge, où les niveaux sont inférieurs à la moyenne ou proches de la moyenne.

Dans certaines parties du bassin de la rivière Souris et des régions autour du Pas, il y a un risque d’inondations printanières supérieur à la moyenne, car le niveau d’humidité des sols variait entre supérieur à nettement supérieur à la moyenne au moment du gel automnal, et la teneur en eau actuelle de la neige varie entre supérieure à nettement supérieure à la moyenne, et dépasse même la moyenne de 170 % dans certains endroits.

L’ampleur des risques d’inondations printanières dépend toujours des conditions météorologiques d’ici la fonte printanière. Les quantités additionnelles de neige et de pluie qui tomberont, la profondeur de gel durant la période de ruissellement, la date et la rapidité du dégel printanier et la date à laquelle les pointes de crue se produiront aux États-Unis, au Manitoba et dans d’autres provinces auront des répercussions notables sur le risque d’inondations.

Une fonte tardive et des orages printaniers pourraient entraîner une fonte rapide des neiges, aggravant l’inondation des terres et faisant accroître les débits des affluents.

Les prévisions météorologiques à long terme sont susceptibles de changer et des tempêtes de neige tardives et des pluies abondantes précoces pourraient modifier les perspectives actuelles. Pour cette raison, trois perspectives sont proposées, chacune illustrant une évolution différente des conditions météorologique. Les voici :

• des conditions favorables avec peu de précipitations additionnelles et une fonte graduelle des neiges;
• des conditions normales, fondées sur 30 à 40 années de tendances climatiques;
• des conditions défavorables, incluant, entre autres de grandes quantités de neige et de pluie additionnelles, et une fonte rapide des neiges.

L’ampleur des inondations possibles est désignée comme mineure, modérée, majeure ou grave :

• des inondations mineures peuvent ou non occasionner des dommages matériels, mais il y a un risque d’inondation des routes situées au-dessous des niveaux actuels de protection contre les inondations;
• des inondations modérées peuvent entraîner de petites inondations dans des bâtiments et des structures et sur les routes situés au-dessous des niveaux actuels de protection, et peuvent exiger l’évacuation de personnes et le déplacement de biens vers des endroits plus élevés ou mieux protégés;
• des inondations majeures peuvent entraîner l’inondation de bâtiments, de structures et de routes, et donner lieu à des évacuations;
• des inondations graves provoquent des niveaux d’eau supérieurs aux niveaux de protection contre les inondations, et entraînent d’importantes évacuations et le déplacement massif de biens vers des endroits plus élevés.

Rivières

• Les débits des rivières principales, notamment les rivières Rouge, Souris et Pembina sont généralement normaux ou proches des normales de saison.
• Les débits de la rivière Assiniboine sont légèrement supérieurs aux normales de saison en raison des apports d’eau du réservoir Shellmouth, lequel augmente ses capacités de faire face au ruissellement printanier.
• Les débits des rivières principales dans la région d’Entre-les-Lacs, notamment les rivières Waterhen et Fairford, sont plus élevés que la normale en raison des niveaux d’eau constamment élevés du lac Winnipegosis.

La rivière Rouge a une couche de glace plus épaisse que la normale en raison des températures extrêmement basses cet hiver. Les mesures effectuées à la mi-février cette année indiquent que l’épaisseur de la glace varie entre 36 cm (14,2 po) et 83 cm (32,7 po). Une épaisseur de glace normale varie en fonction de la taille et de l’emplacement de la rivière et se situe normalement entre 30 cm (12 po) et 61 cm (24 po).

Lacs

Lac Manitoba

• Le niveau actuel du lac Manitoba est de 247,4 m (811,8 pi), légèrement supérieur aux normales de saison, mais dans la fourchette de niveaux visée de 247 m (810,5 pi) à 247,7 m (812,5 pi).                                                            

Lac St. Martin

• Le lac St. Martin se situe actuellement à 244,5 m (802,1 pi), 1,1 m (3,5 pi) au-dessus des normales de saison.

Lac Winnipeg;

• Le niveau actuel du lac Winnipeg est de 217,6 m (713,8 pi), légèrement supérieur aux normales de saison.

Lac Winnipegosis

• Le lac Winnipegosis se situe actuellement à 253,8 m (832,7 pi), 0,6 m (24 pi) au-dessus des normales de saison.

Lac Dauphin

• Le niveau du lac Dauphin se situe actuellement à 260,4 m (854,3 pi), légèrement supérieur aux normales de saison, mais dans la limite maximale prescrite de 260,5 m (854,8 pi).

Lac Shoal

• Le niveau actuel du lac Shoal est de 261,6 m (858,3 pi), 1,3 m (4,2 pi) au-dessus des normales de saison.

Préparation aux inondations

Dans le cadre du programme provincial de réduction des embâcles, l’emploi des brise-glace et des coupe-glace Amphibex sera concentré sur la rivière Rouge au nord de Winnipeg, les rivières Assiniboine, Icelandic, Brokenhead et Fisher, ainsi que sur le canal de dérivation Portage, afin de briser les embâcles au besoin. La flotte d’Amphibex a déjà ouvert un canal de six kilomètres au centre de la rivière Rouge et 12 km de glace ont été coupés.

Les risques d’inondations mineures localisées causées par l’obstruction de canaux de drainage, de fossés et de petits cours d’eau par la neige au début de la période de ruissellement dépendront de la nature de la rupture des glaces au printemps et de la vitesse à laquelle se produit la fonte des neiges.

Le matériel additionnel de lutte contre les inondations comprend :

• deux millions de sacs de sable ordinaires;
• six machines de remplissage de sacs de sable;
• 17 000 sacs de sable de grande dimension;
• 43 km de barrières en forme de cage Hesco, dans lesquelles on place du sable ou d’autres types de matériel lourd;
• 50 km de barrages à eau dont 22 km se trouvent dans des remorques d’intervention rapide;
• 34 pompes mobiles;
• 61 injecteurs à vapeur à usage industriel.