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Communiqué - Manitoba

Le 17 avril 2008

LE GOUVERNEMENT PROVINCIAL PROPOSE UNE LOI VISANT À ACCROÎTRE LA PROTECTION DES ENFANTS EXERÇANT LE MÉTIER DE MANNEQUIN

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La nouvelle Loi sur le recrutement et la protection des travailleurs protégerait les enfants contre l'exploitation sexuelle, selon la ministre Allan

La nouvelle Loi sur le recrutement et la protection des travailleurs proposée offrirait des mesures de protection accrues contre l’exploitation sexuelle visant les enfants et les jeunes exerçant le métier de mannequin, a déclaré aujourd’hui la ministre du Travail et de l’Immigration, Nancy Allan.
 
« Les jeunes mannequins font leur entrée dans le milieu très tôt, à 12 ans dans certains cas. Nous sommes de plus en plus préoccupés par la grande vulnérabilité de ces enfants, qui peuvent être victimes d’exploitation sexuelle par des personnes malhonnêtes travaillant dans ce milieu », a indiqué la ministre Allan. « Certains recruteurs prennent pour cible les enfants et leur font miroiter la possibilité de mener une vie de vedette. En plus de composer avec les espoirs de leurs enfants de devenir célèbres, les parents n’ont pas de moyen de vérifier l’intégrité du recruteur. »
 
La ministre a souligné le fait que les recruteurs abordent souvent les enfants dans des centres commerciaux ou à l’occasion d’auditions ayant pour but de révéler de nouvelles vedettes et qu’ils disent aux enfants qu’ils ont ce qu’il faut pour devenir le prochain mannequin vedette. L’enfant s’attend alors à payer des frais pour recevoir divers services.
 
« Bien que ce problème existe à l’échelle internationale, nous croyons que le Manitoba doit être le premier endroit où des mesures sont prises pour encadrer le recrutement d’enfants, phénomène de plus en plus important, et contrer l’augmentation alarmante des cas d’exploitation sexuelle d’enfants », a souligné la ministre Allan. « La nouvelle Loi sur le recrutement et la protection des travailleurs réglementera les pratiques des agences de recrutement de mannequins et d’artistes dans notre province. »
 
La nouvelle loi proposée prévoirait les mesures suivantes visant à rendre moins vulnérables les enfants pratiquant le métier de mannequin :
·         Réglementer les activités des agences de recrutement d’artistes et de mannequins dans le cadre d’un processus de délivrance de licence;
·         Faire en sorte que les enfants n’aient pas à payer des frais pour avoir accès à des possibilités de travail;
·         Instaurer des exigences strictes encadrant la mise en valeur des enfants dans ce secteur d’activité;
·         Améliorer les mécanismes d’application de la loi et les amendes prévues.
 
En vertu de la loi proposée, toutes les agences manitobaines recrutant des enfants devraient détenir une licence délivrée annuellement par la province. Tous les parents, les employeurs, les citoyens et les travailleurs pourraient consulter le site Web de la Direction des normes d’emploi du ministère du Travail et de l’Immigration du Manitoba pour obtenir de l’information et pour vérifier si une agence est enregistrée auprès du gouvernement de la province.  
 
De plus, la loi proposée exigerait que tous les enfants de moins de 17 ans qui sont représentés par une agence soient titulaires d’un permis de travail pour jeune artiste délivré sans frais par le gouvernement provincial. De concert avec les responsables de l’application de la loi et le Centre canadien de protection de l’enfance, nous élaborons un code de conduite à l’intention des agences, code qui servira de cadre pour la délivrance des permis.
 
La délivrance de permis aux enfants les protégerait puisque cette démarche permettrait de veiller à ce que leur travail soit effectué dans des conditions socialement acceptables et sous une supervision appropriée, et à ce qu’il ne nuise pas aux études des enfants ni à leur santé, à leur sécurité et à leur bien-être. Les enfants qui sont appelés à voyager devraient également être accompagnés par un parent ou un tuteur.
 
« Notre réussite s’appuiera sur la vigueur continue de nos mesures et sur les partenariats avec les organismes d’application de la loi, le gouvernement et les intervenants qui œuvrent publiquement pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants », a ajouté la ministre Allan.
 
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