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Communiqué - Manitoba

Le 19 septembre 2018

Le comité d'examen des lois en matière de protection de l'enfance présente son rapport au gouvernement

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Les recommandations misent sur l'habilitation des familles et des communautés en changeant radicalement le système de protection de l'enfance

Les recommandations misent sur l’habilitation des familles et des communautés en changeant radicalement le système de protection de l’enfance

Le comité d’examen des lois en matière de protection de l’enfance nommé par la Province a présenté son rapport final et ses recommandations au gouvernement, a annoncé aujourd’hui la ministre des Familles, Mme Heather Stefanson.

« C’est le premier examen critique en 15 ans et nous remercions le comité de s’être engagé dans cet exercice de consultation intensive de quatre mois auprès de plus de 1 500 personnes, offices, régies et autres intervenants partout au Manitoba, a déclaré Mme Stefanson. Nous examinons les précieux conseils que renferme ce rapport afin de mieux éclairer les nouvelles lois et politiques. Nous remercions aussi les enfants, les parents, les grands-mères, les Aînés, les chercheurs, les dirigeants communautaires et les fournisseurs de services qui ont pris le temps de partager leurs réflexions et leur vécu de façon à améliorer les services aux enfants et aux familles. »

En octobre 2017, la Province a annoncé ses plans de réforme des services de protection de l’enfance au Manitoba, de façon à réduire le nombre d’enfants et d’adolescents pris en charge, à diminuer le nombre de jours passés en foyer nourricier, à favoriser plus d’encadrement à long terme et à assurer une meilleure coordination des services. En décembre, la Province a chargé un comité de procéder à un examen et de faire des recommandations de transformations structurelles à la Loi sur les services à l’enfant et à la famille et à la Loi sur les régies de services à l’enfant et à la famille pour parvenir à ces résultats.

Présidé par Andrew Micklefield, député de Rossmere, le comité était formé de Sherwood Armbruster (membre de la communauté), Diane Redsky (Ma Mawi Wi Chi Itata Centre), Michael Redhead Champagne (Aboriginal Youth Opportunities), Joanne Crate (représentante, Manitoba Keewatinowi Okimakanak), David Daniels et Natalie Daniels (représentants, Southern Chiefs' Organization) et Frances Chartrand (Manitoba Metis Federation).

« Nous avons parlé à des dizaines de groupes et tiré des enseignements des témoignages de gens qui se sont adressés aux membres du comité pour partager leurs expériences personnelles, a expliqué M. Micklefield. Nous avons recueilli une quantité incroyable de renseignements dont nous avons fait la synthèse dans ce rapport, qui s’attarde sur les points saillants et résume nos constatations. »

Bon nombre des recommandations portent sur la sécurité et le succès des réunifications familiales lorsque cela est possible, sinon sur des solutions communautaires. Voici quelques-unes des recommandations :
•    changer la définition d’un « enfant ayant besoin de protection » de manière à établir une distinction entre la sécurité et le risque;
•    répondre différemment aux situations présentant une menace immédiate à la sécurité et aux situations nécessitant de la prévention et du soutien pour améliorer le bien-être d’un enfant;
•    mettre l’accent sur les services de protection en cas de menace pour la sécurité d’un enfant;
•    faire participer les familles et les communautés lorsque des services de protection sont requis, et favoriser les solutions familiales et communautaires ainsi que les réseaux de soins en cas de risque accru;
•    transférer la responsabilité des services de prévention et d’intervention précoce à des organismes communautaires non gouvernementaux qui ont fait leurs preuves et qui possèdent une expertise dans ces domaines;
•    intégrer les pratiques adaptées à la culture, les évaluations et les prises de décisions au système;
•    établir une planification précoce et proactive pour les jeunes qui quittent le système de protection de l'enfance et mieux soutenir leur transition vers l'autonomie;
•    remplacer le signalement des naissances pour les filles et les jeunes femmes enceintes par des services communautaires adaptés à la culture qui soutiennent mieux les mères et leurs bébés.

« Nous croyons que les structures et les politiques actuelles ainsi que les systèmes en place pour assurer des services à nos enfants, notamment ceux qui sont dans une position vulnérable, ne fonctionnement pas, a affirmé M. Champagne. Il est donc nécessaire de faire mieux, si nous accordons de l’importance à la vie des enfants dans cette province. »

Le rapport souligne le besoin de renforcer les liens culturels et communautaires, notamment auprès des familles des Premières Nations, métisses et inuites. Environ 90 % des enfants pris en charge au Manitoba sont Autochtones, a fait remarquer la ministre.

« Nous voulons nous assurer de pouvoir garder nos enfants à la maison dans notre communauté, dans la communauté métisse, nous assurer qu’ils reçoivent des programmes et des services culturellement adaptés, a indiqué Mme Chartrand. C’est notre droit fondamental en tant que Métis de nous occuper de nos enfants et de nos familles. »

Le rapport propose à la Province d’établir une structure de financement plus équitable, qui encourage la réunification et de meilleurs résultats, ainsi que des examens législatifs sur une base régulière afin d’accroître la responsabilisation à l’intérieur du système.

« La législation offre de réelles possibilités de travailler pour le bien des familles et des enfants pris en charge, a indiqué Mme Redsky. Nous voulons que tous les enfants soient en sécurité et nous souhaitons tous que les familles soient soutenues et aient leur mot à dire dans les prises de décisions. Pour amorcer vraiment ce virage, nous devons moderniser notre législation. »

Il est possible de consulter tout le rapport ainsi que ses recommandations à l’adresse suivante :www.gov.mb.ca/fs/child_welfare_reform/index.html.

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