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Communiqué - Manitoba

Le 26 novembre 2021

Le gouvernement manitobain investit 30 000 $ dans un programme de formation sur la santé mentale et les dépendances pour le personnel des services aux victimes de violence familiale

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Le gouvernement et ses partenaires communautaires s'emploient à mieux répondre aux besoins des Manitobaines vulnérables, déclare la ministre du Sport, de la Culture et du Patrimoine

Le gouvernement du Manitoba verse 30 000 $ pour la création d’une formation en ligne sur la santé mentale et les dépendances à l’intention du personnel des services aux victimes de violence familiale, ont annoncé aujourd’hui la ministre du Sport, de la Culture et du Patrimoine et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Cathy Cox, la ministre des Familles, Mme Rochelle Squires, et la ministre de la Santé mentale, du Mieux-être et du Rétablissement, Mme Audrey Gordon.

« Notre gouvernement est à l’écoute de ses partenaires communautaires et est déterminé à travailler avec eux pour aider les Manitobaines à se sortir de leur position de vulnérabilité et à trouver un milieu plus sécuritaire et plus sain pour elles-mêmes, pour leurs enfants et pour leur famille, soutient Mme Cox. La violence familiale n’épargne aucune communauté et nul n’est à l’abri de celle-ci, peu importe son statut socioéconomique, son orientation sexuelle, son identité de genre, sa race, sa religion et sa nationalité. Ce mois nous offre l’occasion de réfléchir aux défis qu’il nous reste à relever et de reconnaître que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger les membres les plus vulnérables de notre société. »

Cette annonce, faite alors que la Province a institué le mois de novembre « Mois de la sensibilisation à la violence familiale », s’inscrit dans l’engagement du gouvernement manitobain à mettre en place des mesures de soutien qui répondront mieux au besoin des membres vulnérables de la population.

Cette subvention de 30 000 $ sera versée à la Manitoba Association of Women’s Shelters (MAWS) pour appuyer l’élaboration et la prestation d’un programme de formation en ligne sur la santé mentale et les dépendances à l’intention du personnel des organismes d’aide aux victimes de violence familiale. La Province verse du financement à 30 de ces organismes afin d’offrir des refuges d’urgence, des centres de ressources pour les femmes, des programmes de transition et des programmes spécialisés.

« La violence familiale est une expérience traumatisante. En plus de s’inquiéter pour la sécurité de leurs enfants et d’avoir à chercher un logement sûr et un moyen de subvenir aux besoins de leur famille, les survivantes doivent vivre non seulement avec ces traumatismes, mais elles doivent aussi songer à prévenir la police et à obtenir des ordonnances de protection, affirme Mme Squires. Les problèmes de santé mentale et de toxicomanie ne font qu’ajouter à leur stress dans cette période déjà difficile. »

« La mise sur pied de cette formation sur la santé mentale et les dépendances avec le personnel des services aux victimes de violence familiale constitue une mesure importante pour aider les survivantes à surmonter leurs traumatismes, déclare pour sa part Mme Gordon. Pendant les consultations que nous avons menées dans toute la province, nous avons entendu les témoignages de nombreuses survivantes. C’est grâce à ces consultations que nous pouvons maintenant établir un plan d’action quinquennal pangouvernemental factuel et intégré pour coordonner les divers travaux de planification des services, de financement et d’élaboration de politiques. »

Ce nouveau financement comblera une lacune dans les services existants et vient répondre aux requêtes du milieu, qui réclamait justement de la formation supplémentaire sur la santé mentale et les dépendances. Le personnel sera ainsi mieux outillé pour offrir des services globaux de prévention et d’intervention, tout en aidant les survivantes à trouver d’autres ressources au sein des systèmes de santé, de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie. 

« Au nom du conseil d’administration, j’aimerais remercier la Province de financer ce projet », déclare la coordonnatrice provinciale de la MAWS, Mme Deena Brock. « Nous sommes heureuses de nous associer à la Faculté de travail social de l’Université du Manitoba et au réseau RESOLVE pour mettre en place ce programme de formation crucial pour les intervenants des services réguliers et des services de crise au Manitoba. Les refuges pour femmes et les fournisseurs de services de prévention de la violence sexiste se sont rendu compte que le personnel manquait de connaissances sur les liens entre la maladie mentale, les dépendances et la violence familiale. Ce cours fournira donc une formation plus solide au personnel qui aide les clientes ayant des besoins complexes et variés. »

La MAWS et un groupe de travail, composé de représentants des services aux victimes de violence familiale, ont uni leurs efforts afin de trouver un partenaire qui les aidera à mettre sur pied ce programme de formation en ligne. Au terme d’un appel de propositions, ils ont arrêté leur choix sur la Faculté de travail social de l’Université du Manitoba et RESOLVE, un réseau de recherche communautaire de la région des Prairies qui se consacre à la recherche et à l’éducation en vue d’atténuer les conséquences de la violence familiale et sexiste.

« RESOLVE est heureux de s’associer à la Faculté de travail social de l’Université du Manitoba et à la MAWS dans le cadre de cette importante initiative visant à appuyer le travail du secteur des services d’aide aux victimes de violence familiale », affirme la directrice de RESOLVE et professeure agrégée à la Faculté de travail social, Mme Kendra Nixon. « Notre réseau coordonne et appuie des activités de recherche visant à mettre fin à la violence sexiste, en particulier la violence faite aux femmes et aux filles. Il nous tarde de nous atteler, avec nos partenaires, à la création de ce programme de formation en ligne et de trouver des solutions concrètes pour réduire les séquelles de la violence sexiste dans nos collectivités. »

« Il est important que le personnel qui agit comme premier point de contact pour ces femmes en situation de vulnérabilité ait accès aux connaissances actuelles sur les répercussions multiples et transversales des traumatismes, des problèmes de santé mentale et de la toxicomanie », affirme quant à elle la professeure agrégée à la Faculté de travail social de l’Université du Manitoba, Mme Kathryn Levine. « Ce programme intégrera des approches factuelles de la pratique qui faciliteront la prestation de services adaptés aux besoins des femmes. »

Les mesures visant à garantir l’accès des femmes en position de vulnérabilité à ces services s’inscrivent dans la foulée de la réponse du Manitoba aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation ainsi qu’aux appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées, qui réclament des investissements pour faciliter l’accès aux services de santé mentale, de traitement des traumatismes et de lutte contre les dépendances.

Ce projet est financé en vertu de l’Accord de financement entre le Canada et le Manitoba sur les services de soins à domicile et de soins communautaires et les services en santé mentale et en toxicomanie. Le programme de formation en ligne sera offert dès le début de 2022.

L’annonce de Mme Cox s’inscrit dans la foulée d’autres travaux visant à mettre fin à la violence familiale au Manitoba, notamment :

  • la mise sur pied d’un projet pilote visant à mieux aider les familles qui vivent de la violence familiale, exécuté en collaboration avec du personnel spécialisé de Justice Manitoba qui sera logé au quartier général du Service de police de Winnipeg afin de faciliter la coordination des activités;
  • l’élargissement des Services de soutien aux victimes de violence familiale de façon à accroître le soutien fourni aux victimes dont le conjoint actuel ou ancien participe à un processus de justice réparatrice;
  • la mise sur pied du Service de règlement des différends familiaux, qui offre du soutien tenant compte des traumatismes aux familles en instance de séparation ou de divorce;
  • la participation du gouvernement à la communauté de pratique en prévention de la violence familiale de Winnipeg et des environs, afin d’améliorer le soutien offert aux survivantes de violence dans le système de droit de la famille en élargissant l’accès des praticiens du droit de la famille à la formation, à des conseils et à des ressources à l’appui d’une pratique tenant compte des traumatismes, et d’améliorer la coordination des services;
  • la concertation avec les intervenants, notamment les familles, les collectivités, les fournisseurs de services sociaux, les milieux juridique et universitaire et le secteur sans but lucratif, pour mettre en œuvre le Plan d’action pour la modernisation du droit de la famille;
  • la mise sur pied d’un cours de sensibilisation à la violence familiale pour les employés du gouvernement manitobain et le personnel de première ligne de l’ensemble de la province.

De plus, les travailleurs de la justice réparatrice du Service de soutien aux victimes de violence familiale du Manitoba mettront sur pied un nouveau groupe de discussion, nommé Gathering to Respect Our Worth (GROW), afin d’aider les victimes de violence familiale à échanger de l’information dans un cadre positif, décontracté et sécurisant, axé sur le respect et la confiance, où elles peuvent s’entraider. Chaque table ronde portera sur un nouveau sujet de discussion et offrira aux participantes la chance d’apprendre les unes des autres. Pour en savoir plus sur les services offerts aux victimes, visitez le www.gov.mb.ca/justice/vs/index.fr.html.

 

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