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Communiqué - Manitoba

Le 16 février 2022

Le ministre de la Justice lancera un appel à l'action concernant les armes illégales, les services de police des Premières Nations et l'aide juridique lors d'une réunion avec ses homologues fédéral, provinciaux et territoriaux

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Les priorités du Manitoba sont toujours la sécurité et l'accès à la justice, annonce le ministre de la Justice

La prochaine semaine, les ministres provinciaux, territoriaux et fédéral de la Justice tiendront une rencontre virtuelle. Le Manitoba saisira sa chance de discuter de certaines questions prioritaires, comme la prolongation du Fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs, l’expansion du Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits et l’aide juridique, a annoncé aujourd’hui le ministre de la Justice, M. Kelvin Goertzen.

Le ministre a précisé que cette rencontre sera l’occasion idéale pour étudier la situation, les défis et les priorités à long terme de chaque province et pour discuter des préoccupations découlant de la mise en œuvre de la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement fédéral.

« Il est impératif à l’amélioration de la sécurité dans notre province que notre priorité soit la gestion des armes illégales et des gangs, précise M. Goertzen. Le Fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs est un important partenariat fédéral-provincial qu’il nous faut renouveler pour démanteler les gangs et garder les armes illégales hors de leur portée. »

Le Fonds d’action contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs, un accord de financement sur cinq ans prenant fin en 2022-2023, a soutenu des initiatives du Service de police de Winnipeg et du Service de police de Brandon visant à prévenir et à combattre les crimes liés aux armes à feu et aux gangs. Il a également permis la création d’une nouvelle base de renseignements facilitant l’échange et la coordination de renseignements entre les services de police du Manitoba.

M. Goertzen a également l’intention de plaider auprès du gouvernement fédéral pour obtenir une aide plus conséquente pour les services de police des Premières Nations. Certaines communautés bénéficient déjà de ces services, mais le ministre aimerait en élargir l’offre à un plus grand nombre.

« Les dirigeants des Premières Nations nous ont souvent fait part de leur désir que le Programme des services de police des Premières Nations soit élargi. Nous appuyons leur requête et exhortons le gouvernement fédéral à accorder un soutien plus important aux services de police des Premières Nations pour mieux tenir compte de la sécurité et des besoins des Premières Nations », mentionne M. Goertzen.

Le Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits est un programme à coûts partagés à 52 % par le fédéral et à 48 % par le provincial. Or, le Manitoba est sous-financé depuis 1991, précise le ministre. À l’heure actuelle, même si le Manitoba accueille la seconde population autochtone en importance au Canada, il ne reçoit que 7,5 % du financement octroyé dans le cadre du Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits. Ces fonds ne couvrent que les services offerts à 30 % des Premières Nations de la province, ce qui en laisse 70 % sans l’appui du Programme.

M. Goertzen ajoute qu’une fois de plus, l’aide juridique occupera une place importante à l’ordre du jour, puisque la Province cherchera à conclure une entente pour faciliter l’accès au système de justice des personnes qui n’ont pas les moyens d’engager un avocat.

« L’aide juridique est le pilier d’un système de justice efficace. Le Manitoba n’a donc jamais cessé de financer les services d’aide juridique pour en assurer la viabilité, malgré une aide financière plutôt limitée du gouvernement fédéral, précise-t-il. Nous continuerons d’insister auprès du gouvernement fédéral pour qu’il augmente sa part de financement du programme d’aide juridique. »

Le Manitoba reçoit des fonds fédéraux pour couvrir les dépenses afférentes à l’aide juridique, notamment celles se rapportant aux affaires criminelles, à l’immigration et aux réfugiés. Depuis 1972, l’aide fédérale lui a permis de couvrir près de la moitié de ces dépenses. Toutefois, les dépenses provinciales ont augmenté au fil des ans, alors que le financement fédéral, de son côté, est resté invariable, souligne M. Goertzen. En vertu de l’accord de financement actuel, la moitié des fonds est calculée selon une formule axée sur les besoins et l’autre moitié, selon des allocations historiques. Le Manitoba demandera un accord de financement uniquement fondé sur les besoins afin de tenir compte de la demande de service dans la province, précise le ministre.

La rencontre entre les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Justice aura lieu en ligne du 22 au 24 février prochains.

 

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