Communiqués

Communiqué - Manitoba

Le 3 octobre 2022

La Province s'associe avec des organismes communautaires pour offrir des programmes de soutien culturellement sécurisants visant à réduire le nombre de jeunes Autochtones ayant des démêlés avec la justice



Dans le cadre de ses efforts pour faire progresser la réconciliation et la guérison et promouvoir des familles plus fortes et des collectivités plus sécuritaires, la Province, en partenariat avec l’organisme Marymound Inc., présente un nouveau programme de justice culturellement sécurisant pour la jeunesse qui vise à réduire le nombre disproportionné de jeunes Autochtones détenus ou en probation, ont annoncé aujourd’hui la première ministre, Mme Heather Stefanson, et le ministre de la Justice, M. Kelvin Goertzen.

« Notre gouvernement est déterminé à collaborer avec les dirigeants, les communautés et les organismes sans but lucratif autochtones et avec le milieu des affaires pour trouver des façons novatrices d’aider ceux dans le besoin et de bâtir un avenir d’espoir et de possibilités pour toute la population manitobaine, indique la première ministre. Ce programme novateur, qui met l’accent sur la réconciliation, la guérison et les mesures de soutien globales, est conçu pour améliorer la vie des jeunes ayant des démêlés avec la justice tout en favorisant des familles plus fortes et des collectivités plus sécuritaires. »

« Les études suggèrent que la meilleure façon de réduire le nombre de démêlés avec la justice est de joindre des éléments culturellement adaptés aux principes conventionnels, explique M. Goertzen. La criminalité et les incarcérations entraînent d’importants coûts humains et économiques. C’est pourquoi les mesures proposées, qui ont comme objectif d’aider les jeunes à éviter de futurs démêlés avec la justice, portent sur la résolution des problèmes que nous considérons comme étant les principaux facteurs de la criminalité. »

Le nouveau programme de justice pour les jeunes Autochtones, conçu par Marymound et des membres de la communauté, est fondé sur le savoir autochtone et vise à s’attaquer aux causes profondes de la criminalité, à mettre les jeunes en contact avec leur culture et leur communauté, et à promouvoir une identité autochtone plus positive, ajoutent Mme Stefanson et M. Goertzen.

« Marymound s’engage à élaborer et à mettre en œuvre un modèle de guérison conciliatoire qui réunit la sagesse et les pratiques de guérison autochtones et les modalités de traitement occidentales pour créer une approche de bien-être et de guérison holistique », déclare Mme Nancy Parker, directrice générale de Marymound.

Elle ajoute que l’aînée résidente de Marymound, Mme Louise Lavallee, a baptisé le nouveau programme du nom ojibwé de Zaagiwe Oshinawe Inaakonigewin, qui veut dire « aimer (la) jeunesse (en) justice ».

« Marymound a adopté plusieurs recommandations des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, souligne l’aînée Lavallee. Le programme de justice pour les jeunes Autochtones est un des moyens qu’utilise Marymound pour offrir des programmes culturellement sécurisants aux jeunes Autochtones ayant des démêlés avec la justice. »

Le programme Zaagiwe Oshinawe Inaakonigewin est financé par une nouvelle obligation à impact social dirigée par Marymound, avec le soutien de neuf investisseurs, y compris le Réseau Compassion Network, la fondation Northpine, la fondation Laidlaw, la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph au Canada, la fondation Bealight et les Sœurs de Lorette (Institut de la Bienheureuse-Vierge-Marie). Il ciblera au moins 45 jeunes, dont 30 dans la région de Winnipeg et 15 dans la ville de Thompson, pendant la période de 3 ans du programme. Le retour du capital investi est calculé selon la réduction du nombre de jours passés en détention par les jeunes Autochtones. Selon ce modèle novateur, si les résultats sont atteints ou dépassés, Marymound recevra 2,25 millions de dollars du gouvernement manitobain.

« L’annonce d’aujourd’hui est un exemple de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous travaillons ensemble, et je suis sûre que cette initiative améliorera la vie de nos jeunes et de leur famille et rendra nos collectivités plus sécuritaires pour permettre aux Manitobains d’y vivre, d’y travailler et d’y prospérer », ajoute la première ministre.

Une obligation à impact social est un instrument de politique sociale novateur qui fait appel au gouvernement, au secteur privé, aux organismes sans but lucratif et à d’autres intervenants en vue de créer et d’adopter des solutions efficaces axées sur la prévention. Les programmes sont d’abord financés par le secteur privé, qui est remboursé s’ils permettent de réaliser les avantages sociaux et les économies escomptés. Ce genre de programmes donne la possibilité au gouvernement d’explorer d’autres solutions innovantes tout en réduisant le risque financier, en se donnant comme but ultime d’obtenir de meilleurs résultats pour les Manitobains.

Pour en savoir plus sur les obligations à impact social, consultez la page https://www.gov.mb.ca/sib/index.html.

– 30 –