Communiqués

Communiqué - Manitoba

Le 11 octobre 2022

Le gouvernement manitobain défendra certaines priorités lors de la prochaine réunion annuelle des ministres responsables de la justice et de la sécurité publique

– – –
Au vu de la montée des crimes violents, il s'avère d'autant plus important de garder les armes illégales hors de nos rues, annonce le ministre de la Justice

La recrudescence de crimes violents, particulièrement ceux commis avec des couteaux et des armes illégales, sera l’une des priorités du gouvernement manitobain lors d’une réunion entre les ministres de la Justice fédéral, provinciaux et territoriaux qui aura lieu à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, du 12 au 14 octobre, a annoncé aujourd’hui le ministre de la Justice, M. Kelvin Goertzen.

« Cette réunion offre la chance de discuter des priorités du Manitoba en matière de sécurité publique, y compris la prévalence accrue de crimes violents, qui demeurent une préoccupation pour la population manitobaine, indique M. Goertzen. Le gouvernement fédéral doit intervenir d’urgence contre les crimes graves et violents; c’est ce message que nous transmettrons lors des réunions. »

En août dernier, M. Goertzen a demandé au ministre de la Justice fédéral d’envisager de modifier le Code criminel du Canada de sorte qu’il soit plus difficile pour un accusé d’être libéré sous caution s’il a été inculpé d’une infraction commise à l’aide d’un couteau.

Le Manitoba réitérera cette demande, en plus de demander d’autres modifications visant à combattre les crimes violents, y compris ceux commis avec des armes à feu et d’autres armes, renchérit le ministre. De plus, la Province demandera un financement stable à long terme pour le Fonds d’action commun contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Soulignons que la collaboration avec le gouvernement fédéral est une pièce vitale du casse-tête pour garder les armes illégales, y compris les armes artisanales et fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D, hors des mains des criminels, fait remarquer le ministre.

Des conversations auront lieu avec le gouvernement fédéral concernant son approche des armes axée sur les propriétaires d’armes à feu légales et les interdictions. Cette approche a des conséquences indues dans les provinces et territoires, comme l’entrée d’armes fantômes illégales par les réseaux criminels, affirme le ministre.

Le ministre ajoute que le crime organisé a un penchant pour les armes fabriquées illégalement, car elles sont peu coûteuses, faciles à produire et dépourvues d’un numéro de série (c’est pourquoi les autorités policières les appellent « armes fantômes ») donc elles ne peuvent être retracées sans expertise criminalistique.

Au Manitoba, l’impression d’armes en 3D gagne en notoriété dans le réseau de fabrication illégale et de trafic d’armes à feu. En 2022, le Service de police de Winnipeg a saisi la première carcasse d’arme à feu imprimée en 3D. Depuis, le Service de police de Winnipeg, l’Agence des services frontaliers du Canada, la Gendarmerie royale du Canada et le Service de police de Brandon ont saisi des armes et des pièces d’armes imprimées en 3D partout dans la province.

« Je parlerai à mon homologue fédéral du besoin de centrer les interventions et les ressources dans ce domaine sur les armes à feu illégales et la répression criminelle et non sur les propriétaires d’armes à feu légales », assure M. Goertzen.

Les services de police des Premières Nations et des Inuits seront également une priorité lors de la réunion. Pour l’heure, le gouvernement fédéral finance les services de police dans les communautés des Premières Nations et des Inuits par l’entremise du Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits, qui est administré en vertu d’ententes tripartites entre les gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux et les communautés des Premières Nations et des Inuits. Or, même si le Manitoba accueille la seconde population autochtone en importance au Canada, il ne reçoit que 7,5 % du financement octroyé dans le cadre du Programme.

« Le niveau de financement actuel ne couvre que les services offerts à 30 % des Premières Nations de la province, ce qui en laisse 70 % sans l’appui du Programme, explique M. Goertzen. Notre gouvernement comprend l’importance d’avoir des services de police respectueux et adaptés à la culture, et je demanderai à élargir le Programme afin que plus de communautés puissent en bénéficier dans notre province. »

Le ministre ajoute que la violence sexuelle envers les enfants et les jeunes en ligne est également très préoccupante et qu’il en fera une priorité pendant la réunion.

– 30 –