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Communiqué - Manitoba

Le 14 octobre 2022

Les provinces s'opposent à l'utilisation des ressources policières pour confisquer les armes à feu acquises légalement



Les provinces se sont regroupées cette semaine, lors de la réunion de 2022 des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la justice et de la sécurité publique, afin de discuter du plan du gouvernement fédéral d’utiliser les ressources policières pour confisquer les armes à feu acquises légalement.

« Le Manitoba a déclaré maintes fois que plusieurs aspects de l’approche fédérale à l’égard des crimes commis avec une arme à feu visaient inutilement les propriétaires d’armes légitimes et avaient peu d’impact sur les criminels, qui risquent de ne pas suivre la réglementation de toute façon. Selon le Manitoba, les programmes de rachat ne font que ronger davantage le peu de ressources policières, qui souffrent déjà d’un taux élevé de postes inoccupés, et les empêchent d’enquêter sur les crimes violents », a annoncé le ministre de la Justice du Manitoba, M. Kelvin Goertzen.

L’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick ont demandé au gouvernement fédéral d’annuler son plan d’utiliser les rares ressources policières de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des municipalités pour confisquer plus de 100 000 armes à feu acquises légalement. Les provinces des Prairies ont déjà écrit à leur division de la GRC que le financement provincial ne doit pas être utilisé à cette fin.

« Il y a deux ans, le gouvernement fédéral a déclaré qu’il serait trop coûteux et inefficace d’utiliser les ressources policières. Mais aujourd’hui, il les utilise pour saisir des armes à feu des Canadiens et Canadiennes. Qu’on ne s’y trompe pas, le programme fédéral de confiscation des armes à feu nous coûtera des milliards et n’améliorera pas la sécurité publique. Le gouvernement de l’Alberta n’est pas légalement obligé de prêter ses ressources et il ne le fera pas », a indiqué le ministre de la Justice de l’Alberta, M. Tyler Shandro.

Les quatre provinces ont également demandé au gouvernement fédéral de s’assurer que le financement du Fonds d’action pour la violence liée aux armes à feu et aux gangs, ou d’autres initiatives de sécurité publique, n’est pas détourné vers le programme fédéral de confiscation des armes à feu. Le financement devrait plutôt être utilisé pour combattre l’utilisation à mauvais escient des armes à feu en luttant contre la contrebande et le commerce illicite et en améliorant l’intégrité des frontières.

« Nous soutenons pleinement les initiatives de lutte contre la criminalité qui s’attaquent aux problèmes liés à l’utilisation criminelle d’armes à feu illégales, à la prévention et la lutte contre la violence des gangs et au problème des armes illégales ou de contrebande dans notre province. Cependant, nous ne soutenons pas celles qui touchent les chasseurs, les tireurs sportifs, les éleveurs, les agriculteurs et les Autochtones respectueux de la loi qui utilisent des armes à feu pour des raisons légales et valables », affirment la ministre des Services correctionnels, des Services de police et de la Sécurité publique de Saskatchewan, Mme Christine Tell et la ministre de la Justice, Mme Bronwyn Eyre.

Les quatre provinces ont également demandé au gouvernement fédéral de rediriger les communications liées au programme de confiscation des armes à feu vers les médias de communication appropriés.

« L’argument du Nouveau-Brunswick est que les ressources de la GRC sont déjà dispersées au maximum. Nous avons fait savoir au gouvernement du Canada que nous ne pouvons appuyer aucune utilisation de ces ressources limitées dans leur programme de rachat », souligne le ministre de la Sécurité publique du Nouveau-Brunswick, M. Kris Austin.

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