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Communiqué - Manitoba

Le 9 novembre 2022

Le gouvernement manitobain prône un système de traitement des dépendances orienté sur le rétablissement

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Le traitement et le rétablissement à long terme sont les meilleures réponses aux problèmes de dépendance du Manitoba, annonce la ministre de la Santé mentale et du Mieux-être de la communauté

Le gouvernement manitobain s’engage à établir un système de traitement orienté sur le rétablissement et à maximiser ses investissements dans le traitement et le rétablissement à long terme des personnes aux prises avec des problèmes de dépendance et de toxicomanie, a annoncé aujourd’hui la ministre de la Santé mentale et du Mieux-être de la communauté, Mme Sarah Guillemard.

« Après avoir étudié différents types de services de lutte contre les dépendances et d’approches de réduction des méfaits avec le ministère de la Santé mentale et du Mieux-être de la communauté et après avoir observé des sites de consommation supervisée à Vancouver, je suis certaine que notre approche actuelle de rétablissement à long terme est la bonne pour le Manitoba, explique la ministre. Les provinces et territoires qui ont officialisé les sites de consommation supervisée ne connaissent pas une réduction du taux de consommation de drogues ou du nombre de surdoses mortelles. Je suis sûre que l’approche du gouvernement manitobain en est une pleine de compassion. »

En marchant sur la rue East Hastings de Vancouver cette semaine, la ministre a pu observer plusieurs sites de consommation supervisée et a vu des personnes qui consommaient des drogues sur le trottoir, devant l’établissement Insite. Elle a soulevé des préoccupations, particulièrement concernant les sites de consommation supervisée non réglementés et les conséquences sérieuses sur les personnes et les collectivités, qui font écho à un rapport publié par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.

« Chaque perte de vie causée par une surdose ou des problèmes de santé mentale est dévastatrice pour les familles manitobaines. C’est pour elles que le Manitoba doit en faire davantage et maximiser les investissements dans un système de soins orienté sur le rétablissement à long terme, souligne Mme Guillemard. Le rétablissement est à portée de main pour tous les Manitobains. Notre gouvernement est déterminé à offrir aux personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou de dépendance un continuum de soins qui comprend la prévention et l’intervention précoce, dont la réduction des méfaits, le traitement et le rétablissement à long terme. Notre priorité est de rendre le traitement disponible aux Manitobains lorsque ceux-ci sont prêts pour le rétablissement. »

Depuis octobre 2019, le gouvernement du Manitoba a investi plus de 62 millions de dollars dans presque 50 initiatives pour améliorer les services provinciaux en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances. La ministre explique que ce financement provincial sans précédent a été octroyé à des services basés sur des faits scientifiques dont le mandat est d’aider les personnes à surmonter leurs dépendances et à avoir des vies plus gratifiantes.

Les investissements favorisent plusieurs programmes et initiatives de traitement des dépendances, comme des cliniques d’accès rapide aux traitements des dépendances, des services de gestion du sevrage médicaux et communautaires, des services mobiles de gestion du sevrage, des traitements par agonistes opioïdes, des traitements à court et long terme des dépendances en résidence, des programmes de suivi, des logements de rétablissement avec services de soutien et des programmes de sensibilisation.

De ces investissements, plus de 2,4 millions de dollars sont attribués annuellement à des initiatives de réduction des méfaits, comme la distribution et l’élimination d’aiguilles et d’autres fournitures et l’accès à des médicaments essentiels par le Programme de distribution de naloxone à emporter et le projet pilote de recours au Narcan en cas de surdose ou d’intoxication par les drogues. Le financement comprend également 90 000 $ dollars attribués au Manitoba Harm Reduction Network pour la sensibilisation, l’élaboration de programmes pédagogiques, les ateliers et la distribution de fournitures et presque 215 000 $ dollars versés au projet d’intervention mobile de St. Boniface Street Links.

Mme Guillemard mentionne que les autres provinces et territoires qui prônent une approche orientée sur le rétablissement connaissent une réduction du nombre de surdoses mortelles et une meilleure qualité de vie chez les personnes aux prises avec des dépendances.

« Si nous voulons favoriser le rétablissement des toxicomanes, il est beaucoup plus avantageux d’investir dans les centres de traitement et d’en fournir l’accès au lieu d’utiliser des sites de consommation supervisée et de les laisser continuer à consommer, explique M. Will Gault, un résident de Winnipeg en rétablissement de la toxicomanie. Je suis sobre depuis sept ans et demi grâce aux traitements provinciaux financés par le gouvernement. C’est sur cet aspect que doit s’attarder le gouvernement pour donner à des gens comme moi une nouvelle vie, s’ils ont la volonté de changer et un accès aux traitements. »

En 2017, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances a publié le rapport Vers un système de soins axé sur le rétablissement : Une ressource pour les prestataires de services et décideurs. Inspiré du premier sondage national La vie en rétablissement de la toxicomanie au Canada, ce guide présente le rétablissement comme étant positif, réalisable et durable, selon la ministre. Il prône également des investissements ciblés et la création d’un continuum de soins qui soutient les personnes aux prises avec des troubles de consommation de substances.

En 2015, la Commission de la santé mentale du Canada a publié des lignes directrices sur des pratiques axées sur le rétablissement et a indiqué qu’une approche de rétablissement est centrée sur les valeurs, les espoirs et les rêves de chaque personne.

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