
Le 13 juillet 2023
Déclaration de la première ministre, Mme Heather Stefanson, sur les commentaires du ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones, M. Marc Miller, concernant les recherches dans le dépotoir de Prairie Green
Les commentaires formulés à Halifax hier et aujourd’hui par le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones, M. Marc Miller, sur la situation au dépotoir de Prairie Green sont des plus regrettables. Alors qu’il aurait fallu faire preuve de jugement et de discrétion, il a plutôt choisi d’enflammer les esprits et de déformer la réalité.
Les victimes de cette horrible tragédie – Mme Rebecca Contois, Mme Morgan Harris, Mme Marcedes Myran et Buffalo Woman – ne seront jamais oubliées. Depuis le début, j’ai exprimé nos plus sincères condoléances aux familles endeuillées qui vivent une perte immense, entre autres lors de nombreuses déclarations publiques, discussions et rencontres privées. Et je l’ai fait au nom de toute la population manitobaine. Ces circonstances me touchent personnellement, en tant que mère et en tant que parent.
Je n’ai pas été la seule à rencontrer les familles des victimes. Les ministres de la Province les ont aussi rencontrées.
Toutefois, en tant que première ministre du Manitoba, j’ai d’autres responsabilités. J’ai notamment eu celle, en tant que chef du gouvernement, de réfléchir à l’épineuse question de la viabilité de mener des fouilles dans le dépotoir de Prairie Green. Après l’analyse objective du dossier, nous sommes parvenus à la décision difficile que de telles fouilles n’étaient pas viables. D’une part, nous n’avons aucune garantie que ces fouilles d’une complexité et d’une difficulté inouïes donneraient des résultats. D’autre part, nous ne pouvons ignorer les risques à court et à long terme que cela pourrait entraîner pour l’équipe chargée des fouilles.
Par ailleurs, l’intégrité des procédures judiciaires actuelles contre le présumé meurtrier est une préoccupation constante au Manitoba.
Notre gouvernement continuera de soutenir les familles et de leur offrir de l’aide professionnelle en cette douloureuse période de deuil. Nous avons également exprimé notre volonté de contribuer à l’édification d’un monument commémoratif en l’honneur des victimes.
Plus largement, notre gouvernement poursuivra ses efforts de prévention de tragédies d’une telle atrocité, et ce, en consultation avec les leaders autochtones, les familles touchées et les autres ordres de gouvernement. Nous souhaitons poursuivre le travail entamé, notamment en investissant de nouvelles sommes dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Cela comprend notamment le travail des forces de l’ordre en matière de violence conjugale et familiale et d’autres formes d’exploitation, de même que la collaboration et les investissements en lien avec la santé mentale, les dépendances et l’itinérance.
La fonction publique manitobaine a déjà abordé ces sujets avec la fonction publique fédérale, de même que de la possibilité d’une collaboration entourant la surveillance de la gestion des déchets. Au lieu de nous répondre, que ce soit directement ou par l’entremise de ses fonctionnaires, le ministre Miller a choisi de faire preuve de désinvolture.
Or, la première chose à éviter, et la dernière chose à faire, c’est de politiser cette affreuse tragédie. Une attitude aussi irresponsable ne peut qu’accroître la souffrance des familles, enflammer davantage un enjeu extrêmement délicat et compromettre une affaire qui se trouve déjà devant les tribunaux.
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