Le 16 août 2024

Le gouvernement du Manitoba rend hommage à la vie et au legs de Tina Fontaine au moyen d’un financement fédéral et provincial de 986 000 $ octroyé à l’organisme Ndinawemaaganag Endaawaad. Ce nouvel investissement ira dans les programmes du Tina’s Safe Haven, a annoncé aujourd’hui la ministre des Familles et ministre responsable des Femmes et de l’Égalité des genres, Nahanni Fontaine, lors d’une cérémonie à La Fourche.

« La vie de Tina a été trop courte, mais son héritage est immense. Aujourd’hui et chaque jour, nous honorons sa mémoire dans notre mission sacrée qui consiste à protéger les femmes, les filles et les jeunes, déclare la ministre Fontaine. Dix ans après sa mort, notre gouvernement se souvient d’elle alors qu’il prend des mesures concrètes pour protéger les Manitobaines comme elles, notamment en prêtant main-forte aux partenaires et aux programmes communautaires qui sont en première ligne de ces efforts vitaux, dont le centre Tina’s Safe Haven de Ndinawemaaganag Endaawaad. »

Ouvert 24 heures sur 24, ce centre d’accueil répond aux besoins de base des jeunes à risque de 13 à 24 ans dans un environnement sain et sécuritaire où ils peuvent se sentir écoutés et soutenus. Les jeunes ont accès à du counseling, du mentorat, des ressources, des ateliers, des mesures de soutien en santé et bien plus encore. Le centre est dirigé par Ndinawemaaganag Endaawaad, un organisme sans but lucratif qui œuvre auprès des jeunes à risque à Winnipeg.

« Ndinawemaaganag Endaawaad remercie les gouvernements provincial et fédéral d’avoir fourni ce financement qui vise à épauler les jeunes de Winnipeg et qui est fondé sur une perspective autochtone et sur l’importance de nouer des relations, affirme la directrice générale de Ndinawemaaganag Endaawaad, Shanlee Scott. Grâce à ce financement, le centre Tina’s Safe Haven pourra collaborer avec la collectivité et les partenaires communautaires pour transformer les soins offerts aux jeunes. »

La ministre précise qu’un montant de 400 000 $ prévu dans le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe permettra à Ndinawemaaganag de travailler en partenariat avec l’Aboriginal Health and Wellness Centre pour offrir chaque semaine des services infirmiers de santé publique au Tina’s Safe Haven, y compris les services d’un agent culturel et d’un thérapeute en santé mentale pour établir une approche de bien-être holistique.

Un financement provincial supplémentaire de 586 000 $ couvrira les coûts de l’exploitation et des programmes du Tina’s Safe Haven, ajoute la ministre. Ce montant comprend un nouvel investissement de 400 000 $, qui fait partie de l’engagement du gouvernement de prévoir 20 millions de dollars dans le budget de 2024 pour protéger et autonomiser les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones.

« Nous savons que le taux de violence envers les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre autochtones est considérablement plus élevé que celui des autres groupes démographiques, souligne la ministre fédérale des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, Marci Ien. Afin de rendre hommage à la vie et au legs de Tina Fontaine et de toutes les femmes et filles autochtones disparues et assassinées qui ont été enlevées bien trop tôt à leur famille et à leur collectivité, nous devons faire mieux pour les collectivités du Manitoba et d’ailleurs au pays. Je suis fière que le financement prévu dans le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe appuie des organismes communautaires comme Ndinawemaaganag Endaawaad qui offrent des mesures de soutien et des services essentiels aux jeunes susceptibles de subir de la violence fondée sur le sexe. »

Tina Fontaine avait 15 ans lorsqu’elle a été vue en vie pour la dernière fois, le 8 août 2014. Son corps a été repêché de la rivière Rouge, près du quai Alexander, neuf jours plus tard. Son meurtre a joué un rôle catalyseur dans le mouvement national des femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées et a contribué à la création de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

La ministre souligne que l’investissement annoncé aujourd’hui cadre avec les appels à la justice de l’Enquête, qui exhortent les gouvernements à :

• fournir un financement adéquat, stable, équitable et continu aux services de santé et de bien-être communautaires destinés aux Autochtones, afin qu’ils soient accessibles et adaptés à la culture et qu’ils répondent aux besoins des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones sur le plan de la santé et du bien-être;
• appuyer l’établissement et le financement durable à long terme de refuges, d’espaces sûrs, de maisons de transition, de maisons d’hébergement de deuxième étape et de services dirigés par les Autochtones et libres d’accès pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones qui sont sans domicile ou qui vivent une situation précaire, qui sont aux prises avec l’insécurité alimentaire ou la pauvreté, et qui fuient la violence ou ont été victimes de violence et d’exploitation sexuelle.

Le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe est un plan décennal qui a pour vision un Canada sans violence fondée sur le sexe et qui appuie les personnes victimes et survivantes et leur famille, peu importe où elles vivent. En partenariat avec le gouvernement du Canada, le gouvernement manitobain finance des initiatives qui jouent un rôle vital dans la prestation de programmes aux familles et aux enfants à risque, y compris des conseils, des mesures de soutien, des ressources, des services d’accompagnement, des interventions précoces et des activités de transmission du savoir traditionnel, pour créer des familles et des collectivités en santé.

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